Un simple verre de jus, un œil perdu… et une vie brisée

Elle s’appelle HÉLÈNE, une jeune filleage de 15 ans discrète et travailleuse, venue d’un village reculé du Burkina Faso Dano pour travailler comme aide-ménagère en ville Ouagadougou. Comme tant d’autres, elle espérait trouver un avenir meilleur, subvenir aux besoins de sa famille, peut-être même poursuivre un jour ses études. Mais ce rêve a rapidement viré au cauchemar.

Dans la maison où elle était employée, HÉLÈNE vivait sous le joug d’une violence quotidienne : cris, insultes, corvées incessantes… Jusqu’au jour où tout a basculé.

Un après-midi de grande chaleur, alors qu’elle était épuisée par le travail, a osé boire un peu de jus de somkoom dans le réfrigérateur de ses employeurs, sans leur permission. Ce geste anodin, dicté par la soif, lui a coûté un œil. Sauvagement frappée au visage par son employeuse, elle s’est effondrée, en sang, blessée à jamais, tant dans son corps que dans son âme.

Mais dans cette obscurité, une lumière s’est levée.

C’est l’Association pour la Défense des Droits des Aides Ménagères et Domestiques (ADDAD Burkina) qui lui est venue en aide. Grâce à cette organisation, HÉLÈNE a pu bénéficier de soins médicaux urgents, d’un hébergement sécurisé, d’une prise en charge alimentaire complète, et surtout, d’un accompagnement psychologique et juridique dans son long chemin vers la reconstruction.

L’ADDAD n’a pas seulement soigné ses blessures visibles. Elle lui a tendu la main, lui redonnant un peu d’espoir, de dignité, et de courage. Aujourd’hui, bien que marquée à vie par cette tragédie, Aïssata n’est plus seule. Elle est entourée, soutenue, écoutée.

Et surtout, elle n’est plus réduite au silence.

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